Voilà plusieurs années que je me rends au spectacle de fin d’année de l’association Kahina Oriental & Fusion. Cette association conduite superbement par Elisa, doctorante en danse, carbure d’années en années. On ressent beaucoup d’énergie, beaucoup de sourires sur scène. J’ai vu des élèves de de 4 à 60 ans, et il y a du niveau. Tant les chorégraphies que les danseuses, j’ai toujours été épaté à la fin du show. Parce que oui, plus qu’un spectacle de fin d’année, c’est un vrai show qui nous est proposé.
C’est l’occasion d’en savoir un peu plus sur cette discipline qui devient chaque année un peu plus populaire. J’ai demandé à Elisa de l’association Kahina Oriental & Fusion à Nice de nous en dire plus.
Bonjour, peux-tu te présenter rapidement ?
Bonjour, je m’appelle Elisa, j’ai 25 ans. Je suis professeure de danse orientale et de Tribal Fusion à Nice au sein de l’association Kahina oriental & fusion. Je suis également doctorante dans la recherche en danse et enseignante à l’université de Nice Sophia Antipolis pour le parcours « étude en danse ».
Peux-tu nous parler de tes cours de danse ?
Mes cours de danse orientale rassemblent des femmes de tout niveau, de tout âge et tout horizon social ; et chacun y trouve sa place malgré tout. Je privilégie énormément la bonne humeur et la bonne entente entre toutes. Chez nous : pas de starlette ! C’est un point d’honneur. On travaille et on s’améliore dans la bonne humeur.
Quel est ton parcours ?
J’ai commencé la danse enfant, comme beaucoup de petites filles, d’abord avec du jazz et des claquettes. Quand mon école de danse a fermé, je me suis tourné grâce à une amie vers la danse orientale. Ça m’a plu et j’ai continué. Un jour, une amie professeure ne pouvant assurer ses cours en début d’année m’a demandé de la remplacer pour trois mois. J’ai accepté malgré mon jeune âge (j’avais 19 ans). Et j’ai eu un véritable coup de foudre pour l’enseignement de cette discipline que j’adore. J’ai aimé le contact avec les élèves, leur regard quand ils arrivent à comprendre enfin un mouvement, leur sourire à la fin des cours. Alors j’ai continué jusqu’à aujourd’hui et j’en ai fait mon métier. J’ai décidé en parallèle de poursuivre mes études en lien avec cette discipline. J’ai donc obtenu un master à l’université de Nice en « étude en danse ». Je suis actuellement doctorante et membre de l’équipe pédagogique de la licence danse en plus de mon travail de professeure de danse.
Pourquoi avoir choisi la danse orientale ?
C’est une danse fascinante et tellement proche du corps des femmes. Quand j’ai commencé, j’avais déjà 6 ans de jazz derrière moi et j’ai eu l’impression de redécouvrir mon propre corps. Je pense vraiment qu’elle permet de se réconcilier avec sa féminité et je le vois directement dans mes cours. De plus, elle renforce la musculature profonde et permet de se muscler et de s’affiner avec grâce. Elle convient à toutes les morphologies sans distinction.
Tu pratiques et enseignes également des disciplines dérivées de la danse orientale, peux-tu nous en dire plus ?
En effet, j’enseigne le tribal fusion également à Nice. C’est une discipline née aux Etats-Unis très récemment sur l’initiative de danseuses orientales qui ont voulu donner un autre regard sur cette danse parfois très stéréotypée. Le tribal fusion conserve la base technique de la danse orientale mais ajoute aussi d’autres disciplines, d’où le terme de « fusion », comme le jazz, la danse contemporaine, la danse indienne etc. C’est une danse avec un vrai univers, très musculaire et précise, qui permet d’aller encore plus loin dans le travail du corps.
Quels sont tes projets pour le futur ?
Il faudrait déjà que je termine ma thèse (rire). Je n’ai pas vraiment de projets précis en fait. J’aimerais surtout que ces danses parfois très méconnues et très connotées soient reconnues à leur juste valeur artistique. Mon travail, que ce soit dans les salles de cours mais aussi dans mon rôle d’apprentie chercheuse, tend vers cet objectif. J’espère apporter une autre vision de cette pratique, plus moderne, et loin des clichés.
Un dernier mot ou quelque chose à rajouter ?
N’hésitez pas à pousser la porte d’un cours. Parfois, on n’ose pas, on se dit que l’on va être ridicule. Chassez ces idées de votre esprit et venez essayer. Vous vous épanouirez c’est sûr !
Kahina Oriental & Fusion
Les cours de danse orientale sont dispensés dans le quartier du port et dans le quartier Fabron
Site web : https://kahina-danse.fr
Tél : 06.66.95.73.85
Son autre école de danse à Nice : Studio K