Nice, hormis la Baie des Anges et ses fameux galets, c’est aussi une culture culinaire à part entière qu’il vous faut découvrir lors de votre voyage. Visiter Nice, c’est donc aussi découvrir la gastronomie niçoise, pleine de couleurs et de saveurs. Je vous livre dans cet article les meilleures recettes niçoises à goûter absolument lors de votre périple.
Le pan bagnat
En mars dernier, l’indignation de nombreux Niçois sur les réseaux sociaux, avec à leur tête Franck Viano, défenseur de la cuisine niçoise a été relayée par le quotidien local Nice-Matin puis par des quotidiens nationaux. Les protagonistes s’opposaient très vivement à la recette de pan bagnat du chef Thierry Marx. Car non ! On ne badine pas avec la cuisine niçoise !
Le pan bagnat est bien LA spécialité niçoise qui fait le plus parler d’elle ces derniers temps. De nombreux chefs se sont essayés à revisiter ce mythique sandwich : grand mal leurs en a pris ! C’est à chaque fois une levée de boucliers contre ceux et celles qui ajoutent du maïs, du miel, du surimi ou… comble de l’horreur pour tout bon Niçois qui se respecte : de la mayonnaise !
Dans la plupart des boulangeries du Vieux-Nice on préférera ne pas vous le vendre plutôt que d’ajouter un assaisonnement autre que de l’huile d’olive de l’arrière pays niçois.
Alors de quoi est composé un bon pan bagnat ? Le pan bagnat est à l’origine un plat populaire qui était emmené par les pêcheurs et les travailleurs comme casse-croute bon marché et cuisiné à partir de produits frais et locaux. Un bon pan bagnat c’est d’abord un petit pain rond baigné dans une bonne huile d’olive ; c’est ce qui lui doit son nom de « pan bagnat », comprenez le pain baigné. La garniture se compose ensuite d’œuf dur, d’anchois, d’un peu de poivron, d’un petit oignon nouveau de pays, de tomate, févettes, radis, d’olives niçoises, de thon et parfois même de cœur d’artichaut violet. C’est un sandwich sain et succulent très apprécié des Niçois pour un pique-nique sur la plage de la promenade des Anglais.
La socca
Venir à Nice sans goûter la socca c’est comme venir à Paris sans voir la Tour Eiffel. Cette galette préparée à base de farine de pois chiche ravira les palais des petits et des grands. Cuite sur une grande plaque ronde en cuivre dans un four à pizza, la socca a une jolie couleur dorée qui rappelle le soleil niçois. Elle est délicieuse à la sortie des fours du Vieux-Nice où de nombreux restaurants vous serviront la socca à tout à heure du jour.
Aujourd’hui, une entreprise niçoise sous la direction du chef Luc Salsedo, a détourné la fameuse galette de pois chiche pour en faire des chips, permettant d’ajouter un peu de soleil niçois à vos apéritifs.
Hormis la socca, de nombreuses autres spécialités sont cuisinées à Nice à base de farine de pois chiche comme par exemple les panisses, tout aussi délicieux.
La pissaladière
La pissaladière souvent appelée tarte à l’oignon ailleurs qu’à Nice (ce qui hérisse le poil d’un Niçois en règle générale, vous l’aurez deviné) est une fois encore une institution de la cuisine niçoise avec laquelle on ne rigole pas. La pâte d’abord : la pâte de la pissaladière est une pate à pain qui doit rester moelleuse après cuisson et non pas une pâte feuilletée ou brisée. Cette pâte est ensuite garnie d’oignon revenus et compotés à feu très doux durant au moins 1 heure 30 en évitant qu’ils ne foncent. Dans la pissaladière, les oignons doivent rester légèrement dorés. Une cuisson lente et longue est le secret de la réussite de la pissaladière niçoise.
On y ajoute ensuite l’élément indispensable à toute bonne pissaladière de la cuisine niçoise et qui lui doit d’ailleurs son nom : le pissalat. C’est une sorte de crème salée cuisinée à partir d’anchois et de sardine.
La tourte de blette
La tourte de blette, appelée en niçois Torta de blea est une spécialité de la cuisine niçoise aussi bien sucré que salé, que l’on peut manger froide ou tiède. Comme son nom l’indique il s’agit d’une tarte à base de pâte sablée qui renferme le vert de blettes haché très finement que l’on mélange à des pignons et à des raisins secs.
C’est un des desserts emblématiques de la cuisine niçoise et il se déguste pratiquement toute l’année, et notamment à la période de Noël puisqu’il fait partie des treize desserts.
Mais aussi d’autres spécialités niçoises à découvrir absolument
La cuisine niçoise regorge de bons plats et de très bonnes adresses que vous pourrez rencontrer lors de vos visites dans le Vieux-Nice par exemple. Je vous avais déjà partagé quelques bonnes tables où vous pourrez déguster la vraie cuisine niçoise. Si vous partez à la découverte de Nice vous pourrez vous arrêter sur la place Rossetti et déguster les glaces de chez Fenocchio au parfum surprenant : mojito, violette ou bien encore cactus, bière, thym.
En passant par le port, vous pourrez vous arrêter à la confiserie Florian qui transforme en sucrerie les fruits et fleurs de la région niçoise. Je vous conseille particulièrement de goûter à la confiture de rose. Petit plus : la visite de la confiserie est gratuite ! Un très bon plan entre autres quand on veut profiter de la capitale azuréenne à moindre frais.
Enfin découvrez le meilleure de la cuisine niçoise à la maison Barale, une enseigne qui fait honneur à la digne représentante de la gastronomie nissart : Hélène Barale.
La salade niçoise : l’authentique recette des nissarts
Je vous avais déjà partagé la recette des petits farcis niçois. Ici c’est la recette de la fameuse salade niçoise authentique que je vous propose de réaliser.
Mais comme on dit à Nice : mèfi ! Et oui, attention ! Il faut respecter la recette originelle. Ici c’est celle proposée par la ville de Nice elle-même que je vous invite à réaliser.
Pour 4 personnes il vous faut :
- 80 grammes de mesclun
- 250 g de tomates
- 80 g de poivrons verts
- 125 gr de radis
- 25 g d’olives noires niçoises
- 50 g de cébettes
- 50g de petit cœur de céleri branche
- 200 g d’artichauts violets
- 100 g de thon à l’huile d’olive
- 4 filets d’anchois au sel
- 10 g d’ail
- 2 œufs durs
- du basilic selon votre goût
- sel, poivre
- huile d’olive et vinaigre de vin
Après avoir lavé et coupé les légumes, frotter un saladier avec une gousse d’ail et y disposer le mesclun puis le reste des légumes. Finir par le thon et les œufs durs, les anchois et les olives. Assaisonnez au dernier moment.
Alors, prêt à manger nissart ? Promis, on ne fera pas les ficanas, mais mèfi si vous avez ajouté de la mayonnaise ! Et bien évidemment : Issa Nissa.